Collexion : plaisirs à géométrie variable

La géométrie ludique

Dans une grande coupole, 80 polygones de formes et couleurs différentes s’enchevêtrent et se superposent. Dès l’ouverture de la boîte, on n’a qu’une envie : plonger les mains dans ce joyeux bazar chatoyant et attirant. Mais bas les pattes, car quelques règles au demeurant claires et minimalistes vont réguler la curée. À commencer par un but du jeu tiré au cordeau : constituer des séries de polygones de quatre couleurs ou de quatre formes différentes. À votre tour, vous n’avez droit de « pêcher » que ceux qui sont accessibles, c’est-à-dire non recouverts par d’autres. Vous pouvez ensuite enchaîner avec une autre pièce libre de la même couleur ou de la même forme. Et ainsi de suite, on dépile, on dépile, révélant d’autres pièces pour soi… et pour les autres.

Stratégie et mise en forme

Il faut souvent ronger son frein en déblayant des polygones inintéressants pour anticiper la prise de ceux qui se trouvent en dessous… en espérant ne pas se les faire piquer avant de les déterrer. Tout est donc question d’observation, mais aussi de prise de risque et de rythme car si vous tardez à constituer vos séries, vous laisserez en plus passer les contrats les plus juteux. Pour pimenter la réflexion, des glissements imprévus et autres effets de parallaxe viennent perturber vos plans. Ha… la matérialité et les doux aléas qui l’accompagnent ! Cet aspect tangible et réel rend le jeu plus intuitif que cérébral, l’ouvrant ainsi à un jeune public ou à des joueurs moins attirés par les challenges de la vision dans l’espace. En manipulant du bout des doigts ces petits polygones, chacun trouvera son compte, sous quelque forme que ce soit.