Jamaïca, tous à l’abordage !

Toutes voiles dehors

Esthétiquement, Jamaïca coche toutes les cases du bon jeu de pirate, avec son imagerie efficace et son matériel chatoyant, soignés aux petits oignons. Clairement, ça claque au vent ! Les voiles à peine hissées, vous voilà déjà embarqués : appel du large oblige, le jeu propose une course qui pousse les joueurs à aller de l’avant afin de récolter la récompense du premier arrivé.

Du dilemme de pirate

Mais ce goût de l’aventure le dispute à la cupidité car un dilemme de pirates vous tient en permanence en haleine : à chaque tour, sur base des 3 cartes qu’ils ont en main et d’un lancer de 2 dés, les joueurs doivent non seulement choisir les 2 actions à effectuer mais aussi leur ordre et leur degré d’intensité. Naviguerez-vous vent debout de case en case sans jamais vous retourner ? La jouerez-vous chafouin pour ramasser canons et pièces d’or au nez poilu et à la barbe bleue de vos adversaires ? Ou serez-vous finaud en voguant entre deux eaux ?

Gestion et jubilation

Pour parfaire cette haletante épopée, il faut gérer vos cales, quitte à jeter or, poudre et nourriture pour faire de la place. Et surtout, surtout, ne pas trembler quand un adversaire vous rejoindra sur votre case pour vous adresser une salve de boulets bien sentie.

Cathartique, libératoire et jubilatoire, Jamaïca a assurément retrouvé son éclat d’antan et, comme le dit Jack Sparrow (Pirate des Caraïbes), « il faut se perdre pour trouver l’introuvable, sinon tout le monde trouverait l’introuvable ».