Chroniques de jeux - 09 Nov 2019
Miyabi, allons planter des tuiles
La chronique du Deuzio
Infos
- De 2 à 4 joueurs
- Dès 8 ans
- 45 min
- Créé par M. Kiesling
- Édité par Haba
- Distribué Haba
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Lorsque que Haba, le célèbre éditeur, s’associe à M. Kiesling, l’auteur multiprimé d’Azul, on joue dans la cour des grands au milieu d’un jardin d’Eden.
Des jardins japonais
On retrouve dans Miyagi le doux mélange d’interaction et de sérénité qui a fait le succès d’Azul : au centre du jeu, on se dispute âprement des tuiles « plates-bandes ». Puis tranquillement, chacun assemble sur son plateau individuel les buissons, les arbres et autres pagodes qu’il aura pu glaner, le but étant d’aménager le plus beau des jardins. Japonais bien sûr.
Un subtil agencement
Si la pioche des tuiles est classique (on prend celle que l’on veut parmi celles encore disponibles), leur agencement est plus subtil, car elles sont en effet de taille et de formes différentes, à la Tetris, et un astucieux système de contraintes progressives vous oblige à faire des choix de plus en plus draconiens.
Pour corser le tout, on peut empiler ces tuiles afin de « sculpter » du relief, ce qui est non seulement du plus bel effet, mais rapporte aussi plus de points. Logique puisque c’est aussi plus méritoire en ce sens qu’il aura fallu prévoir votre coup au préalable en assurant une assise assez large.
Pour les contemplatifs et les ambitieux
Entre les contemplatifs qui s’étendent à plat, les ambitieux de la pièce montée végétale et les petits malins qui aménagent les lanternes et les étangs comme d’autres ménagent la chèvre et le chou, chacun pourra emprunter le chemin stratégique qui lui correspond selon les opportunités qui se présentent.
A l’image de vos éléments de jardin, les mécanismes à l’œuvre sont subtilement imbriqués et équilibrés, ni trop, ni trop peu. Le grand art d’un vieux briscard qui cultive le plaisir des joueurs avec « élégance, grâce et raffinement ». Ça tombe bien : en japonais, c’est précisément ce que signifie Miyagi.