Narabi, Pierre qui roule nous amasse tous

Des pierres et de la sagesse

Tous ensemble et en un minimum de coups, le but est de remettre dans l’ordre des pierres de sagesse japonaises numérotées de 1 à 9 et disposées aléatoirement en cercle en début de partie. Dans cette configuration, chaque joueur est responsable des 3 ou 4 cartes posées devant lui : à son tour, il en choisit une pour l’échanger avec celle d’un partenaire afin d’établir petit à petit un classement croissant ou décroissant.

Des contraintes d’échange

Mais « là où y a pas gêne, y’a pas de plaisir » : chaque verso de carte numérotée (ou parfois neutre) est secrètement associée à une contrainte d’échange sur son recto, du genre « ne peut être échangée qu’avec une carte noire » ou « doit être échangée avec une carte de valeur inférieure ». La rejouabilité est assurée de partie en partie car les consignes sont interchangeables d’une partie à l’autre grâce à d’astucieux de protège-cartes.

Des informations cachées

Tout le sel du jeu est dans l’info cachée : les contraintes d’échange dont le joueur actif doit tenir compte pour décider du meilleur coup à jouer sont connues de lui seul. Cela empêche ce qu’on appelle « l’effet leader ». Entendez : l’oncle Jacques ne pourra diriger la manœuvre et dicter à tout le monde sa manière de jouer ! Solidaires, tous tendus vers un objectif commun, certes, mais chacun responsable de ses actes et de ses contraintes.

Simple et profond

Narabi est avant tout un jeu original, simple et profond, mais l’expérience ludique qu’il propose nous rappelle aussi que petit ou grand, réservé ou grande gueule, chacun peut apporter sa pierre de sagesse à l’édifice d’un groupe.