Chroniques de jeux - 08 Oct 2019
Ohanami, ça monte et ça descend
La chronique du Deuzio
Infos
- De 2 à 4 joueurs
- Dès 8 ans
- 20 min
- Créé par Steffen Benndorf
- Édité par Oya
- Distribué par Géronimo
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Un petit jeu de cartes qui s’emporte partout et séduira le plus grand nombre tant il est profond mais aussi rapide et facile à prendre en main.
Un auteur à succès
Ohanami est l’œuvre d’un auteur obsessionnel mais éclairé, Steffen Benndorf qui joue avec les chiffres comme avec un yoyo. Après Quixx ou The Game, il enfonce le clou avec un petit jeu malin dans lequel les joueurs jouent leurs cartes numérotées de 1 à 120 dans une de leurs 3 séries ascendantes. On peut poser sa carte tout au-dessus ou tout en-dessous mais sans jamais rien insérer au milieu.
Une danse des chiffres
Pour beaucoup, qui dit chiffres, dit maths et dit froideur. Mais ici, que neni, car Benndorf n’est pas tout seul dans sa tête et la convivialité, ça le connaît ! Il n’a pas son pareil pour faire danser les chiffres autour de la table : les mains de cartes passent de joueur en joueur, refilant au voisin de gauche celles qu’on ne pose pas et recevant de droite de nouvelles cartes qu’on espère meilleures. Cette interactivité circulaire émaille les parties de surprises, de « ho, sérieux ?! C’est ça que tu me donnes ? » et de « ha ! Merci !».
À la mode du zen
Le zen étant décidément à la mode, les cartes représentent des éléments de jardin japonais dont il faut faire collection et que l’on décompte au terme de chacune des 3 manches du jeu. Une promenade d’abord ouverte et insouciante qui s’emballe et se corse lorsque que l’on doit décider d’une stratégie à plus long terme, en fonction des éléments de jardins déjà joués et de ceux que l’on reçoit.
Un jeu en simultané
Dans Ohanami, les décisions se prennent en simultané. Sans temps mort, rapide et nerveux, le jeu prend les chiffres à rebours en faisant la part belle à la prise de risque, à l’observation du jeu et des autres et donc, à l’intuition plus qu’au calcul.